Intelligence artificielle et humaine
Que signifie être humain à l’heure des neurosciences et de l’intelligence artificielle ?
C’est la question principale que le projet NHNAI cherche à élucider !
Pourquoi ? Pour fournir une boussole éthique pour encadrer l’action
Comment ? En suscitant une prise de conscience éthique par le biais d’un débat sociétal collectif
Qui ? Un réseau international de chercheurs issus d’établissements d’enseignement supérieur catholiques.
Avec qui ? Les acteurs concernés dans diverses régions du monde
LE PROJET NHNAI EN BREF
Le projet NHNAI – Nouvel Humanisme à l’heure des neurosciences et de l’intelligence artificielle – a été officiellement lancé en janvier 2022 sous l’égide de la Fédération internationale des universités catholiques (FIUC).
Le projet est coordonné par le centre de recherche Confluence : Centre de recherche en sciences et humanités de l’Université Catholique de Lyon (France), avec le Dr. Mathieu Guillermin comme leader principal, et rassemble de multiples partenaires à travers le monde, aux profils très diversifiés (philosophes, éthiciens, sociologues, théologiens, experts en études religieuses, historiens, médecins, anthropologues, etc.
En particulier, le projet se concentre sur trois domaines essentiels fortement concernés par les bouleversements générés par les récentes avancées technologiques : la santé – l’éducation – la démocratie.
PRINCIPALES HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS
1. LA NOTION D’HUMAIN RESTE UN POINT AVEUGLE
Nous invoquons couramment la notion d’ « humain » (par exemple, le bien ou l’épanouissement de l’être humain, technologie centrée sur l’homme, nature humaine) ou des concepts clés qui lui sont étroitement liés (comme la dignité ou l’autonomie), mais la notion en tant que telle reste ambiguë et problématique face aux bouleversements provoqués par les nouvelles connaissances et technologies issues des neurosciences (NS) et de l’intelligence artificielle (IA).
L’absence d’une compréhension partagée, fiable et pertinente de ce qu’est et signifie l’humanisme nous empêche aujourd’hui de construire une boussole qui encadre les principaux défis qui nous sont posés d’un point de vue éthique, moral et spirituel.
2. NOUS AVONS BESOIN D’UNE BOUSSOLE ÉTHIQUE
Les défis sociétaux soulevés par l’IA et les nouvelles technologies sont nombreux : décisions fondées sur les données, les technologies de persuasion, la neuromodulation par des implants neuronaux ou l’amélioration de l’être humain.
Ces défis mettent en évidence le besoin urgent, pour tous les acteurs et parties prenantes concernés, d’aller au-delà des simples aspects techniques et pratiques du développement de ces domaines et de considérer également leurs aspects éthiques, moraux et spirituels.
UN PROJET DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR SENSIBILISER À L’ÉTHIQUE ET RESPONSABILISER LA SOCIÉTÉ
La NHNAI a pour objectif le renforcement des capacités éthiques en initiant et en facilitant, dans les pays de chaque université partenaire, une réflexion sociétale éclairée et intégrale autour de la question de l’humanisme à l’heure des NS et de l’IA.
Le projet vise à contribuer à l’émergence d’une masse critique d’agents de transformation qui adoptent une approche intégrale et définissent et encadrent les défis posés par l’IA et les NS à travers le prisme de l’humanisme.
Les agents de transformation peuvent être des individus ou des organisations tels que: universitaires, ingénieurs, acteurs économiques, responsables politiques et décideurs, acteurs dans le domaine de l’éducation ou de la santé, citoyens concernés, etc.
Ces agents seront invités à participer à des ateliers de renforcement des capacités et à des débats numériques, qui permettront d’élaborer des recommandations pour une réglementation éthique, c’est-à-dire une « boussole éthique » collective pour guider nos actions.
L’objectif étant qu’une masse critique d’acteurs commence à poser des questions éthiques, morales et spirituelles impliquant la manière même dont nous comprenons et définissons ce que nous sommes et ce que nous devrions être en tant qu’êtres humains. Au fur et à mesure qu’ils développeront une conscience et des attentes éthiques fortes en ce qui concerne les questions sociétales soulevées par les NS et l’IA, ces acteurs contribueront à des changements dans l’élaboration des politiques et la réglementation éthique, ainsi qu’au soutien des efforts politiques de réglementation éthique, à l’esprit d’entreprise éthique (notamment par les choix des consommateurs).
contact: montserrat.alom@bureau.fiuc.