Prospective de l’enseignement supérieur
Le marché mondial de l’enseignement supérieur est aujourd’hui confronté à de profonds changements ; ceux liés à la 4e révolution industrielle, organisée autour de la révolution NBIC et maintenant de l’intelligence artificielle, sont parmi les plus importants. A court terme, l’organisation de nos campus sera profondément modifiée ; alors que le monde de l’emploi sera transformé par l’émergence de nouveaux métiers, la disparition et l’évolution des emplois actuels, nos universités doivent également se préparer à lancer de nouvelles formations. Afin d’aider les recteurs et les équipes de direction de ses universités membres, l’IFUCA a créé un département de prospective de l’enseignement supérieur. Ses activités sont les suivantes : publication d’un rapport annuel sur les » métiers du futur » ; publication d’un rapport annuel sur l’enseignement supérieur catholique ; animation de débats et de séminaires sur l’évolution des métiers et donc des nouvelles formations à créer pour les étudiants. Le Dr Corinne Mellul est responsable de la recherche à l’IFCU et concentre ses travaux sur les transformations de l’enseignement supérieur et du travail sous l’impact de la technologie. Elle est heureuse de donner des conférences et des présentations lors d’événements pertinents parmi les institutions membres et au-delà.
Contact : corinne.mellul@bureau.fiuc.org
RAPPORTS DE PROSPECTIVE DE LA FIUC
La géopolitique de l’enseignement supérieur
Les tensions géopolitiques qui dominent aujourd’hui le paysage international couvaient depuis des années, et il était clair, même avant la guerre de la Russie contre l’Ukraine, que l’ordre mondial était en train de revenir à la politique des grandes puissances. L’enseignement supérieur a joué un rôle prépondérant dans ce changement d’alignement, en tant qu’instrument important de « puissance douce » et vecteur d’influence mondiale – ce qui signifie que les dirigeants d’université doivent prêter plus d’attention à leur environnement géopolitique régional et mondial.
Le futur de l’enseignement et de la recherche
L’enseignement supérieur a connu des transformations spectaculaires au cours des deux dernières décennies, et il est appelé à subir des changements encore plus importants d’ici à 2030. Les technologies éducatives continueront évidemment à jouer un rôle majeur dans ces changements, mais d’autres tendances émergentes auront un impact tout aussi perturbateur. Le présent rapport est centré sur la manière dont la profession universitaire évoluera dans le nouveau paysage qui se dessine pour les enseignants et les chercheurs.
Parmi les nouvelles tendances qui affecteront l’enseignement et la recherche, on peut citer la montée en puissance de l’enseignement centré sur l’étudiant, la façon dont la technologie transformera encore davantage l’enseignement et l’apprentissage, le fait que l’enseignement et l’apprentissage soient de plus en plus axés sur les compétences, la généralisation des microcrédits et d’autres voies alternatives d’accès à l’enseignement postsecondaire, ainsi que l’importance croissante accordée à la santé mentale des étudiants ; l’attention croissante portée à la santé mentale des étudiants ; et, ce qui est peut-être le plus important pour les universitaires, la disparition de la titularisation et la généralisation concomitante des contrats à court terme et des statuts d’adjoints – dont l’un des effets possibles pourrait être la dissociation des activités d’enseignement et de recherche. En ce qui concerne les formateurs, de nouveaux rôles vont donc émerger et remplacer virtuellement la mission séculaire du « sage sur la scène » en tant qu’éducateur dont les tâches principales consistent à transmettre des connaissances.
Le rapport offre une vue d’ensemble de ce paysage changeant et s’appuie sur un certain nombre de scénarios possibles – chacun d’entre eux donnant la priorité à une sélection de transformations potentielles clés de l’environnement économique, social et politique mondial qui pourraient avoir lieu d’ici 2030 – pour jeter les bases d’une réflexion plus approfondie sur la manière dont les universités et les futurs enseignants peuvent se préparer au mieux à ce qui apparaît déjà comme un moment décisif pour le secteur de l’enseignement supérieur.
Contact : corinne.mellul@bureau.fiuc.org
La quatrième révolution industrielle dans le monde de l’enseignement supérieur et du travail : une évaluation
En 2018, la Fédération internationale des universités catholiques (FIUC) a publié son premier examen des tendances en développement dans l’enseignement supérieur et sur le lieu de travail, qui portait sur les effets perturbateurs, sur ces deux domaines, des technologies associées à la quatrième révolution industrielle. Avec ce rapport, intitulé Emerging Technologies in Higher Education and the Workplace : An Assessment, l’IFCU a lancé la publication annuelle d’une vue d’ensemble complète de l’état de l’enseignement supérieur et du travail, qui offrirait également une réflexion sur les tendances émergentes et en développement, et sur la direction qu’elles pourraient prendre. L’itération 2019, Higher Education Today and Tomorrow : A Critical Assessment, a examiné de plus près un certain nombre de politiques et de pratiques technologiques en évolution dans les universités – dont certaines sont façonnées par la nécessité de répondre aux demandes changeantes du marché du travail – afin de favoriser un débat sur les effets négatifs potentiels de ces transformations.
Ces deux rapports ont été réunis en un seul volume dans le but de fournir aux universités membres et à la communauté de l’enseignement supérieur dans son ensemble une vue d’ensemble des défis de grande envergure auxquels sont actuellement confrontées les universités du monde entier.
Contact : corinne.mellul@bureau.fiuc.org
Le département Prospective a aussi publié un bref document : « Qualifications pour l’enseignement supérieur : un aperçu »
Une recherche succincte de ce qui qualifie un enseignant pour enseigner à l’université au niveau du premier et du deuxième cycle dans tous les pays suffit à établir que ce doit être l’une des professions les moins réglementées au monde en termes de compétences requises.
Cette vue d’ensemble a pour but de fournir un aperçu comparatif des parcours et des exigences des carrières universitaires dans certains pays couvrant diverses régions du monde. Les pays examinés ci-dessous sont les suivants : les États-Unis, quatre États membres de l’UE (Danemark, Allemagne, Italie et Espagne), le Royaume-Uni et l’Inde).
Contact : corinne.mellul@bureau.fiuc.org